L’usage des armoiries remonte à l’époque des Croisades, mais il était alors réservé aux grandes familles qui donnaient généralement leur blason à leur fief ; puis au fur et à mesure certaines d’entre elles s’attribuèrent des armes qui leur conféraient une certaine dignité.
On ne sait si Dauphin possédait au Moyen Age des armoiries provenant de son seigneur ; mais il est certain qu’il n’y en avait pas en 1696, lorsqu’un édit obligea les communautés dépourvues de blason à s’en constituer un contre paiement d’une taxe.
Dauphin ne répondit pas à cette injonction et se vit donc attribuer d’office des armes ainsi composées en terme héraldique : « de gueules à un éléphant d’argent, coupé d’or à un pairle de gueules ». Elles sont enregistrées sous le N° 546 du deuxième volume de l’Armorial de Provence de d’Hozier conservé à Paris à la Bibliothèque Nationale.
Il est bien évident qu’on aurait pu penser à des armes dites « parlantes » en introduisant tout simplement un dauphin, mais on préféra lui donner avec les couleurs de la Provence, un éléphant, symbole de force et puissance pour un lieu qualifié de « place forte ».
Les consuls de Dauphin payèrent la taxe fixée pour les baronnies à 20 livres le 03 novembre 1697. (arch.de Dauphin.D.12)